mercredi 30 janvier 2008

Natalie et les Souliers Vegetariens


Credit Photo :tecasan.com

A ma grande surprise, Natalie vient de rentrer dans la categorie, pas toujours tres glorieuse, des "actrices slash designers" en creant une ligne de "Vegan shoes" pour la marque Te Casan. Je pense ici a Scarlett pour Reebok et sa collection aux couleurs des petits poneys (bof), et aussi malheureusement a Jessica Simpson qui , a defaut d'un quelconque talent d'actrice, a une collection de pompes (mega bof) en vente aux US. Mais ce sont ses semelles compensees pour elle (inside joke,tribute to 1996, blink a ceux qui vont tiquer).
Natalie, donc.
Moi qui croyais qu'etre vegetarien consistait uniquement a manger de la salade ou des Vegan Burgers chez Mac Do (autrement nomme le Mac Frugal, mais ceci est encore une inside joke), je me suis lourdement fourvoyee. Les americains vegetariens, non seulement mangent Vegan, mais s'habillent Vegan, respirent Vegan (ou pas), dorment Vegan. Ils commandent donc de fabuleux articles entierement en plastique pur carbone ou peau de schmurf sur ce site pour proteger nos animaux, petits ou gros (mais surtout delicieux, ah, une bonne bavette, ca me manque la). Mais attention, il y une difference entre Vegan, Green et Organic, donc etre Vegan ca peut etre lie au fait d'acheter les t-shirts TriBlend d'American Apparel, mais pas necessairement, tout comme etre Green n'implique pas forcement ne pas manger de viande, mais les acheter, par contre, ces foutus t-shirts. Bref, tout cela me parait substantiellement complique, codifie et communautaire, mes 3 mots preferes.
Je continue donc dans mon coin a fumer en buvant une tasse de the bio detoxifiant, a manger ma soupe aux legumes bios les pieds dans mes bottes en cuir, a superposer une lotion Dr.Hauschka avec le high tech chimico-dermato-toxique de la creme de jour sans me sentir SPECIALEMENT coupable d'un forfait contre la nature, l'humanite ou moi-meme, ou PIRE, d'une incoherence ethique .
Mais j'admire la ferveur et l'ethousiasme, quelle que soit la forme sous laquelle ils se presentent. Et aussi Natalie.

Ce que j'ai donc compris dans l'histoire c'est que Natalie, globalement, donne dans la Bardot attitude .Mais elle est plus jeune et moins portee fumette a mon avis. A souligner egalement, 5% des revenus de cette ligne seront donnes a une charite (laquelle, on ne sait pas trop, mais c'est le geste qui compte).


credit photo: Elle

Bon, j'arrete de critiquer, il me semble que Natalie est plutot bien impliquee dans des projets de microcredit pour des femmes en Afrique, j'admire, et puis, ayant fait Harvard, elle aurait pu devenir banquier d'affaire, astronaute, prof, chasseuse de tete, commissaire a la cour des comptes comme tout le monde, mais non, elle a prefere faire des films. Ca aussi j'admire. Et puis sa ligne est classe, pas d'extravagance, des couleurs franches et du patent leather, des talons justes comme il faut, du chic a la retenue sexy, comme elle.
Les photos de la collection sont disponibles ici


Note special GROS interesses: Je viens d'apprendre de source sure que Natalie est relativement plutot denudee, nue meme, dans Hotel Chevalier, de Wes Anderson, et sera prochainement a l'affiche dans le Merveilleux Magasin de Mr Magorium, sortie le 13 fevrier en France, ainsi que dans Deux Soeurs pour un Roi aux cotes d'une autre actrice dont j'ai parle plus haut...mais NON PAS JESSICA SIMPSON !!!

dimanche 27 janvier 2008

Louis Vuitton dans ma Benz Benz Benz

Je n'ai jamais vraiment aime la maroquinerie Vuitton (le pret a porter c'est different, on est d'accord). Ces formes rigides, la fermeture et les attaches dorees brillantes, et surtout ce mongramme marron sur marron, conservateur, tres Rive Droite Bling finalement. Evident, accessible, qui en jette, ce n'est pas pour rien que Vuitton a ete la premiere marque a etre contrefaite : aujourd'hui 27 janvier, il y a juste 2687 sacs "Vuitton" a vendre sur ebay.com, en Tunisie on trouve des chaussettes et meme des babouches monogrammees (OMG).Il y a eu certes quelques collaborations interessantes, les graffitis de Stephen Sprouse, les motifs Kawai de Takashi Murakami, et cette annee les pulp-novel nurses de Richard Prince, pape du post-modernisme et pere de la re-photographie. Grace a Marc jacobs, le genial touche a tout. Mais pour Vuitton, MJ ne peut pas se permettre d'etre la ou on ne l'attend pas, d'etre radicalement nouveau comme il sait le faire pour ses propres lignes. Il y a toujours ce conservatisme, cette dignite tres patriarcale costume 3 pieces chez Vuitton qui est absolument inebranlable. Et c'est d'ailleurs ce qui cree l'attrait de la rue et du milieu hip-hop pour cette marque.
Cette distance est necessaire pour que Vuitton reste la carotte du Gangsta, une des marques Gold qui symbolise le motto Hip Hop "be rich or die tryin'".
Alors quand j'apprends la collaboration de Vuitton avec Pharrell Williams, le morveux metrosexuel qui en est a s'acheter des sacs de femme (le Kelly de Hermes a 18500 euros) pour etaler sa reussite (y'a pas de sacs pour homme aussi chers), ma reaction est unique : what's the FUCK?
De cette collaboration douteuse est nee une ligne de bijoux, plutot, comment dire....medievale.Du blason, des diams enchasses dans de l'or lourd, des chevalieres qui vous mangent la main, et bien sur, de la creole gigantesque. Il y a quand meme du raffinement la dedans, des design fins malgre le bling dominant, c'est Vuitton, ne l'oublions pas. Regardez plutot:



Il me semble que Marc Jacobs pour Vuitton est un mec un peu trop a la mode, ou du moins trop sensible au marche.Ok, c'est transversal, ca fait cool, c'est hype.Colette a besoin de ca pour remplir les petites vitrines a l'entree. Mais ca fait plof : ca ne va choquer que la vielle du 8eme qui en est a son 5eme monogramme et a ses boucles d'oreilles LV, et n'interesser que les racailles millionnaires de la West Coast. Quel est l'interet d'un point de vue artistique?
Marc, que fais tu, t'as besoin de sous? Je prefere quand tu defraies la chronique avec tes collections echevelees (la derniere S/S 08 a cree un tolle a New York, tellement c'etait BIZARRE),c'est ca qui est marrant. J'adore quand tu revendiques fierement des references comme les tenues de Grey Gardens, ce film hallucine sur la vie de deux vieilles tarees, la tante et la cousine de Jackie O. J'adore ton personnage, ton tatouage M&M's sur le bras et le doigt que tu fais au monde fige de la mode en reconnaissant t'inspirer des collections d'autres createurs au lieu de pretendre etre un pure genie a l'inspiration creatrice unique. Comme l'a ecrit un critique du New York times "unlike the many brand-name designers who promote the illusion that their output results from a single prodigious creativity, Mr. Jacobs makes no pretense that fashion emerges full blown from the head of one solitary genius".
So Marc, fais ta folle, please move on !!
Sinon, a quand la Mercedes Sean Paul Special Edition avec un levier de vitesse en or massif?

vendredi 25 janvier 2008

Hey Ho, Let's go!!!




Hello Guys !

Adrian, le DJ Bootleg de A+D M'a gentiment file le lien pour des soirees Bootie...A PARIS !!!! A priori y'en a deja eu quelques unes, la prochaine le 2 fevrier ! Check this out!!!

Note: Un des DJ residents est Comar, un homme qui sait manier les Cure
et voici son blog

mercredi 23 janvier 2008

FW A/W 2008, Hommes, Paris

Peut etre que cela ne vous interesse pas, mais la semaine derniere et cette semaine ont eu lieu les defiles de Pret-a Porter Hommes et de Haute-Couture. Bien que la Haute-Couture, bon, ca reste un truc fige qui concerne 0.22% de la population mondiale (celle en vison, la sur le trottoir, tu vois, sous les arcades de la Place des Vosges), je vous livre quand meme une photo de l'indescriptible Catherine McNeil en backstage Chanel



Je deteste sa veste et le 2.55 a poils, mais alors le chignon Rockabilly !!!


Merci a Geraldine de Cafe Mode pour ces photos de la Fashion Week magnifiquissimes

mardi 22 janvier 2008

Party in Alphabet City


Apres une (seule) heure de retard ( l'AA de ce vendredi n'etait quand meme pas a l'heure, je vous l'avais dit, ils n'ont encore pas reussi a m'etonner), une serie de bonds (taxi, appart, lache de bagages au vol, taxi, traversee de pont de Williamsburg, largage de taxi dans Alphabet City), juste 5 heures apres avoir quitte mon cubicle, nous voila a l'entree de The Vault, pas loin de l'Avenue A( Alphabet city dit le titre, ici y' a pas ici de noms de vieux generaux moustachus ni de square Cloclo ni de guerre de 14, juste des lettres, clean, crisp, very NYC). Bonne surprise, la queue est en fait pour la salle principale, on decouvre que la soiree est au sous-sol, dans une cave voutee tout a fait parisienne au bas d'un escalier qui rendrait jaloux celui du caveau de la Huchette. Une vieille feuille A4 imprimee a la maison avec le logo "Bootie, best bootleg party in NYC", une demoiselle qui fait un tampon smiley a l'entree, et une bonne basse nous accueillent comme il se doit. Le traditionnel dilemne sera encore de la partie, comme un vieil ami relou, discret, mais relou (escalier avec verre de vodka mais sans clope, rue avec clope mais sans verre de vodka, et dans tous les cas un froid de CANARD).
Mais a l'interieur, que du nouveau: des gens cools, pas de look speciaux, pas d'ostentation, pas de folie du vintage comme a Brooklyn ou a P..., une piste de danse blindee ou les americains se frolent, s'enlacent, se devorent (jamais vu ca avant, d'habitude il y a autour d'eux ce fameux cercle vital qui fait ressembler n'importe quelle soiree a une competition de Hoola Hoop fantome). De la gentillesse (on ne l'utilise plus depuis le 20 eme siecle, celui la, non?)flotte dans l'air, comme la voix doucement salee de Mia un lundi bleu (*oui, ceci est bien une reference assez lourde a un bootleg leger et digeste, LUI*).
Ayant apercu de loin au bar un minuscule panneau indiquant que le cocktail du soir est un cocktail vodka et...vodka (mon prefere), je m'approche et bute violemment sur une masse brunatre assez longue et etendue sous le bar.Je m'excuse aussitot et recule. Rien ne se passe, personne ne nous regarde, ni moi ni la forme.En me penchant, celle-ci s'avere etre un type allonge, emballe jusqu'au front dans une sorte de sac a patates brun, tout effiloche. Un rayon de lumiere fait scintiller de temps a autre une barbe jaune et hirsute qui devore le visage jusqu'aux yeux clos. Un clochard, qui serait venu s'ecrouler la dessous? Un mec bourre qu'on aurait enveloppe en PLS? Et la, deux types en grande discussion s'approchent du bar, montent sur le type comme s'il s'agissait d'une marche, et s'immobilisent sur le torse de la forme qui ne bronche pas.




Une fille, talons aigus et voix aiguille vient les rejoindre, et pietine soigneusement le sac brun de son talon droit, la perverse. Assez inquiete, j'interroge un des deux types qui en retour, me dit son nom. Aucun interet. Pour le coup, je l'ai imagine, cet abruti, en train de decorer un sapin de Noel, un Brandy a la main. L'autre me dit gentiment que la forme qui se trouve sous leur pied est une attraction louable a la soiree, dont le nom de scene est " Georgio the Human Rug" et il me donne la carte de visite de la forme, car oui,la momie trop vite exhumee a eparpille des cartes de visite un peu partout.
la voici:



Que penser d'un truc pareil? Ok, on peut etre jusqu'a 6 dessus. J'ai adore pendant 10 min. Je deteste. C'est sans doute une forme d'art. Mais au fond d'une cave a NYC, sur du carrelage froid et luisant d'alcool, c'est surtout glauque.
A part ca bonne soiree !Je croise un des DJ, Adrian, qui se repand en eloges sur notre national DJ ZEBRA en entendant mon si reconnaissable accent francais. Il est vrai que la France commence a etre connue pour ses Bootlegs, notamment grace a DJ Moule (mec, si tu tombes sur ce truc, change de nom,serieux, en plus,a l'international, c'est imprononcable) et a Zebra, qui, si il n'a que quelques bonnes idees par an, a deja l'avantage d'en avoir. N'etant pas specialiste de Bootlegs, je ne saurais que vous conseiller de vous adresser a S pour de plus amples informations sur la faune et la flore de cet ecosysteme urbain qui fait cohabiter les Jackson 5 et les Gun's and Roses.
Et une photo de Adrian, du duo Adrian and the Mysterious D en cadeau. Ce mec ne serait-il pas lui meme un bootleg entre Axelle Red et Marilyn Manson?

jeudi 17 janvier 2008

Bootlegs, Airplanes and Bastard Pop



Bon alors ce week end, direction NYC, ses cupcakes, ses ruelles pleines de charme, ses riants paturages sous la neige, son clocher medieval....et ses soirees BOOTIE !!!

La soiree schizo qui tue, avec les DJ Adrian and the Mysterious D et DJ Lobsterdust. JUSTIN TIMBERLAKE vs. SIOUXSIE & THE BANSHEES, CSS vs. IGGY POP, Missy Elliott vs. Le TIGRE, tout ca c'est eux.
Plus more ICI

Et un gros crush du moment: MADONNA vs. DEATH CAB FOR CUTIE

Le probleme majeur reste que c'est vendredi soir et que pour aller a NYC, un avion c'est mieux. En soi, prendre l'avion, et un vendredi soir de surcroit, n'a rien d'un probleme. Mais il s'avere que prendre l'avion de Jackson Hartfield pour NYC un vendredi soir EST TOUJOURS un probleme.
J'arrive a l'heure du depart car je SAIS que le AA de 19h20 va devoir attendre l'arrivee du AA de 19h10 qui evidemment, vient de NYC et est bien sur en retard pour des raisons toujours nouvelles aussi importantes/enervantes/improbables que "trop de jets prives prioritaires a NYC, decollage retarde"(comment ca prioritaires ???? AH le fameux "chacun pour sa gueule" americain.......Elle peut pas attendre 5 min Ivanka Trump ? Au pire on peut lui trouver une manucure en arrache pour l'occuper, non?), "orage sur la Caroline du Sud" (toute la Caroline? ca c'est de l'orage mes amis, faut rester au sol du coup, pas d'autres routes possibles), "co-pilote qui fait de la buee sur le pare-brise pendant ses activites sexuelles avec la chef de cabine"....bref, du lourd.
Ces retards font d'ailleurs l'objet d'un dessin que je vous livrerai un de ces jours, la condition necessaire etant l'achat d'un scanner.

Pour faire court, la soiree de vendredi depend donc directement d'une bonne centaine de personnes, du sens du vent, du hasard (il est relou celui-la) de American Airlines et de tout un tas d'autres parametres quantitatifs ET qualitatifs dont la liste ne saurait etre exhaustive.
C'est pas gagne......

Suspens.............
je vous laisse attendre avec moi au terminal T10 :-))


mercredi 16 janvier 2008

Geekerie #2

Salut,
Je vais tester comme ca sur vous quelques geekeries tres Web 2.0.
Apres le brave lecteur de zique Mediamaster, voici le LNSM, un chat comment dire...... heu, VERT. C'est tout. C'est un chat normal, sauf que c'est un chien. Ouh il est temps que je me casse moi :-)
Bon. Laissez des messages si l'envie vous en dit.

mardi 15 janvier 2008

Le jour ou j'ai achete Playboy


Je les vois d'ici vos yeux ecarquilles. Playboy? WTF? Vous vous demandez si finalement ce blog ne trahirait pas ici une de mes facettes perverses et lubriques....Ca lui aurait monte a la tete, le pays des Omaillegod.
Ou alors, peut etre que dans la vraie vie, j'ai toujours voulu etre une BB (non, pas Brigitte Bardot, faut pas pousser non plus), mais plutot une de ces Brainless Bunnies, vous savez, ces filles decolorees aux cuisses fuselees moulees dans des justaucorps roses agrementes d'une toute petite queue de lapin, qui gambadent sur la pelouse taillee aux ciseaux a ongles de la Playboy Mansion, ou zozottent des inanites en se pendant lascivement aux coudes rides d'un Hugh Hefner plutot decati, malgre la chirurgie et le pognon.
Et bien non, rien de tout cela.......

Le magazine vient de changer de redacteur en chef, et d'esthetique par la meme occasion. Plus lourd que le Vogue, glosse, raffine, rient que le papier vaut son pesant de photos de qualite et de textes bien ecrits. D'abord, la couv accroche. Ludivine Sagnier (Swimming Pool...) est magnifique. Et quid des filles denudees? Elles le sont moins que dans certains magazines feminins. La serie sur Ludivine par Marcus Mam dechire, en voici quelques visuels:



Pele mele on y trouve des critiques litteraires par Beigbeder, qui quoi qu'on en dise est un type assez marrant ( dans l'interview de Sagnier:)

...des critiques de films, de zique, une interview de Gilles Lellouche, et SURTOUT, une serie sur Tom Ford avec des photos surnaturelles, je suis fan. Elles exaltent le talent et la sensualite de l'homme qui, apres etre passe par Gucci et Yves Saint Laurent avant de creer sa propre marque pour homme, la ligne de maquillage retro avec Lauder et les parfums que l'on sait (Je fais tellement trop ma Marilyn avec son Black Orchid....), est apparu en couverture de Vanity Fair en mars 2006 entoure de Scarlett Johansson et Keira Knightley ...nues. (*Blink* pour toi, B, si tu me lis).
Pour clore le tout, un enorme moment de hype qui exhume qui donc? Et je vous le donne en 1000? Le roi du Moog Modular a tete de pignouf, celui qui trainait vaguement dans nos oreilles avec tout un tas de truc honteux genre Hit Machine, East 17 et La Macarena en 1999? Celui qu'on a laisse faire un show laser a la Daft devant les Pyramides de Gizeh, le heros de la nappe synthetique grand public ? J'ai nomme Jean-Michel Jarre ! A l'occasion de la ressortie d'OXYGENE , Playboy lui consacre un article delicieusement decadent, a l'image du magazine, dont la nouvelle vie ne fait que commencer.

Bande son: A night at the Playboy Mansion , Dimitri From Paris, je sais, elle etait facile celle la. On peut toujours en ecouter des extraits ICI

lundi 14 janvier 2008

The Editors


Vendredi soir, un petit concert sympathique en trois parties. Comme j'aime bien commencer par le dessert, voila d'abord The Editors, ou une jolie bande de geeks gomines, des skinny jeans pas ostentatoires et surtout une voix a la Morrissey sur de jolies histoires de fumeurs devant la porte d'un hopital...heu ....
En Francais ca perd un peu de son charme c'est fou , smokers outside the hospital doors c'est mieux...ca sent le fog de Birmingham, la langueur des rues sous le vernis de la pluie, la cologne Molton Brown sur leurs torses imberbes moules comme il faut dans des chemises parfaitement repassees, et le chic de leur si british accent. Un jeu de lumieres mordorees sur-maitrise sur une rigueur implacable, et pourtant on se sent partir, le charme s'installe, on flotte au dessus d'une foule hypnotisee.
Mais c'etait deja la fin......

Ce qui etait bien dans ce concert c'est la gradation magistrale orchestree par les programmateurs de la salle. Reprenons donc par le meilleur du pire. Le premier groupe present etait les LOUIS XIV. Originaires de San Diego, Californie bien fur, Louis XIV!!!
Regardez les, ils ont pas joue dans The Blairwitch Project ces mecs?


Leur album s'appelle "slick dogs and ponies". Pourquoi pas. Les gens n'ont pas forcement tous de l'inspiration quand il s'agit de trouver un nom pour la galette. Mais l'incoherence va plus loin: elle se presente a mes oreilles sous la forme d'un petit homme barbu surement tres velu, affuble de ...la voix de Beyonce, le deuxieme grateux se prenant pour Eric Clapton tandis que le batteur a oublie qu'il ne jouait pas pour les System of a Down. Un decor champetre est assure par deux trublions a la blondeur et a la carrure suedoises qui cassent leurs archet sur des violons, ou les jettent subitement pour saisir au hasard des percussions diverses. Le son est bien divers lui aussi, du coup.Et Louis XIV parle de air traffic control, et aussi d'amour. Vous voyez ? Comment ca non? Moi non plus.
Un petit coup d'oeil a CA vous laissera surement sans voix. Ou sans oreilles.

Le deuxieme groupe etait HOT HOT HEAT. Alors deja le nom, j'aime bien. Des Californiens, j'aime encore plus bien! Et puis le moutonneux de chanteur limite glam avec son cuir nervure camel et ses petits bonds de cabri sur des envolees imposantes et des melodies poisseuses a la The Killers, ca marche toujours sur moi.
Check that here



Juste kitsch comme il faut, du coup j'ai achete le t-shirt.
The groupie in me is still alive, and God Bless American Apparel.

jeudi 10 janvier 2008

Mistle Toe Jam '07

Un crash du server front-end Sharepoint 2007 de ma compagnie, occasionne par mon cher administrateur Rohit me permet de vous coller ce post, qui date de l'annee derniere, a savoir Decembre 2007.





On dirait pas comme ca qu'il se passe des trucs, ici, dans cette riante bourgade d'Atlanta. Parfois, entre deux mois completement lethargiques,ou Billy Corgan fait style d'etre malade pour pas venir faire son concert au Fox theater tellement ca le gave de venir s'enterrer ici, un petit festival peut surgir de nulle part. Organise par la radio rock locale 99.X, the Mistle Toe Jam festival est un titre bien long pour 4h de concerts dans ce qui se pourrait bien etre un terrain de basket couvert situe a perpete, a Duluth , GA, exactement (meme Google map hesite, encore plus la nuit).
The Shins, Modest Mouse, Silversun Pickups, et aussi, et meme surtout Silverchair (bon ok je reconnais que ce formatage est un peu exagere vu le peu de reconnaissance que m'accorde en retour Daniel Johns) etaient ce soir a l'affiche.

Engagees sur la sortie 106, on realise que finalement c'est pas si petit comme festival, et on fait impatiemment la queue sur la bretelle, precedees et suivies par, allez, a la louche, 5687 gros pickups bourres a craquer de jeunes en chemises a carreaux et casquette cabbie. La jeunesse locale a lache son joint et pris le truck de papa pour faire les 100 km en moyenne qui separent n'importe quel point a 37 degres celsius sur une carte aux US. Nous avions ete bien naives sur ce coup-la. On finit par se garer sur un parking grand comme celui de 4 Auchans de banlieue parisienne reunis.

Le truc c'est que en tant que bonnes francaises on se pointe forcement a 6h pour un premier concert a 5h30, et evidemment, comme ces ricains sont les anti-rois du contretemps evitable et de la spontaneite, forcement, ca rigole pas, et a 6h, le premier concert avait commence depuis....30 min.

Bon
En attendant le concert suivant, vu qu'en plus on pouvait pas s'assoir comme ca n'importe ou, ni encore moins se jeter dans la fosse (!) - ca aurait fait desordre, et l'ouvreuse (oui oui, une ouvreuse, comme au cinema, mais sans les pop corn) nous aurait surement casse la gueule vu sa carrure et son groin peu amene- on a donc decide d'aller plus prudemment se remplir de Miller Lite.

La biere etait trop chere ($ 6.5, quand tu sais que le salaire minimal autorise est de $4.5, ils se sont crus a NYC ou a SF, enfin je sais pas mais dans les deux cas pas a Duluth, 4 habitants qui travaillent aux silos de Gwinett, ouh je suis bien mauvaise).

Bon
On erre ca et la dans ce qui ressemble aux couloirs d'un theatre, a la recherche de nos places, embrouillees par des benevoles plus perdus que nous. En cherchant l'autre droite puisqu'a droite, y'avait plus rien, on s'est attelees a la numerotation des portes (A puis E puis X puis 245 puis 124......). Mon QI n'a pas suivi.
J'etais donc en train de renoncer a comprendre quand j'apercois un signe avec une cigarette et une fleche. A ce niveau la c'est plus de la comprehension, mais de l'instinct.

Direction l'"espace fumeur", un enclos grillage a bestiaux ou il ne faisait pas bon du tout aller se cailler par -2 ce soir la.

Bon

Retour aux stands, les gens sortent du concert precedent. Les t-shirts etaient moches et y'avait meme plus de badges (ces foutus gamins avaient envoye leurs mamans en reconnaissance, et ces bonnes menageres avaient tout rafle avant que je puisse atteindre le champ du vision du vendeur completement demoli par des harpies en furie).

Bon

Pas moyen d'aller faire signer quelque chose non plus, deja il aurait fallu penser a amener quelque chose, et aussi parce que faire signer un sein ou une fesse ici en Georgie, devant des UNDERAGES ce ne l'aurait pas fait du tout, hein. Y'avait une queue sans fin qu'on se serait cru en 1943 devant une boulangerie qui prend plus les tickets de rationnement

Mais a part ca bons concerts !!!! De Silversun Pickups on ne dira donc rien vu le retard qu'on avait. C'est bien dommage, la voix du gamin sent la Californie, les routes eraillees et le sable en poudre de Venice Beach. Les melodies arrivent a me faire partir ailleurs, ce qui, de nos jours, est non negligeable. les Shins sont hyper reglos sur scene,super son bien balance et pas un pain,cravate bien nouee et la patate, du joli rock bien emballe c'est pese.Ils arrivent a se detacher avec elegance de tout ces Anglais mal torches (Libertines, Dirty Pretty Things,The Rakes, Go!team...).Un groupe en "the" qui tient grave la route.

Entre deux concerts, ces americains arrivent a placer de la pub, live, meme, sous la forme d'un abruti claque entre deux sapins de Noel qui deblatere des conneries avec une voix a faire une operation marketing Justin Bridou au Carrefour de Montesson.
Du coup, on s'est tirees pour "l'entracte".

RE
Les Modest Mouse m'ont bien surprise, meme si toutes les chansons sont les memes avec Banjo Contrebasse et tout un tas de trucs sympa coolos qui font du bruit genre noix de coco et casserole, ca arrive a eveiller l'interet, et c'est retro a souhait. Le chanteur est omnipresent et charismatique, avec une tete a conduire des gros trucks de livraison Coca-Cola avec la casquette cabbie qui va bien.

RE entracte, re-bouffon sur scene qui beugle.

Chez Silverchair, mon amoureux de toujours Daniel Johns (qui se tape Natalie Imbruglia le salaud) faisait son lover j'imagine pour Natalie Imbruglia (qui se le tape, la vilaine).
Note du 10 janvier 07 : OU PAS :matez donc moi ce magnifique gossip. Maquille comme une Jaguar volee, il n'est toujours pas redescendu depuis la derniere fois que je l'ai vu (a savoir 2003): il etait carrement " high", sucait le cable de sa guitare et se roulait par terre,nous a tape le bon petit torse nu sur un petit slim et boots en cuir,parce que si on voit pas ses piercings aux tetons, le show n'est pas complet.

Dommage, ils ont cherche a se raccrocher a un titre, une famille, genre "moi aussi je fais du rock inde avec ma veste cintree en velours vert". Cela dit, il etait tellement chic qu'il m'a fait tout de suite penser a ce magnifique photographe dandy dans Blow Up. Blown away, oui.......
C'etait mieux quand ils etaient classes dans "Fusion" a la FNAC. Ca voulait dire tout et n'importe quoi, fusion, mais c'etait ca Silverchair. On y posait ce qu'on voulait comme sensations, comme souvenirs, sur la voix de Daniel, et c'etait ca qui etait bien. Grosse fatigue a mon avis, la voix qui tombe sur Anthem for the Year 2000, mais HEUREUSEMENT qu'il y avait Neon Ballroom pour soutenir le tout, parce que le dernier album est tout juste bon a faire des pubs WalMart.

Resultat, une bonne petite soiree bien healthy bien proprette, pas le feu non plus, mais Silverchair me fait toujours de l'effet, et a quand meme reussi a me faire oublier le decor aseptise, l'US ARMY et son stand ou des beaufs agitaient mollement une Fender en essayant d'attirer de pauvres adolescents indecis.

En plus elle etait moche la strat, une sunburst, bah.

Au dessus quelques photos du Daniel en question, pour ceux qui ne situent pas trop et aussi pour les amoureuses de toujours (*blink*)

mercredi 9 janvier 2008

Cigarette I love you

(Photo credit: Heiko)

Vous vous souvenez de ces cendriers sur pied, ridicules, branlants, avec une bande de plastique style ronce de noyer autour? Gamine, je faisais tourner le petit disque de metal a l'interieur a toute vitesse, au grand dam de ma grand-mere qui craignait pour son parquet cire. Mon pere fumait la pipe, a l'epoque fumer etait viril, synonyme de maturite, de puissance. Au cinema aussi on fumait. Deneuve, Bardot, au volant, cheveux au vent sans ceinture. Entre leurs doigts fins aux ongles rouges parfaitement ovales, elles tenaient une cigarette blanche et longue avec un anneau dore pres du filtre. Elles masquaient leurs regards sulfureux derriere de gracieuses volutes , et j'adorais la voix doucement rauque et grave de la mere de ma tante, tres classe avec ses cheveux releves dans un soigneux chignon bleute, quand elle parlait de ses voyages en faisant negligemment cliqueter entre deux doigts couverts de bagues un Dupont dore.

Et puis je me souviens de l'epoque ou fumer est soudain devenu loin d'etre elegant. Sur l'affiche americaine de Pulp Fiction, on prive Uma Thurman de sa cigarette, un petale en moins a cette fleur venimeuse. Dans les 90's, on change de source de radicaux libres en bronzant a outrance mais en ne fumant plus; Mugler elargit la taille des epaulettes, la femme devenue business woman est healthy, mange macrobiotique, fait du sport, blanchit ses dents. Et arreter la cigarette devient un nouveau defi politique et moral. Les proces contre Philip Morris et les battles des grand trusts americains ternissent l'image de la cigarette. Le mythe se consume, la cigarette dechue redevient l'apanage degradant des classes moyennes et ouvrieres.

Aujourd'hui le fumeur est a la rue, c'est un freak. Il est de l'autre cote. Fumer c'est un peu comme etre gay en 1998. Et meme si on arrete, on ne devient pas non-fumeur comme ca, on devient un fumeur qui ne fume plus, ce qui est entierement different. On devient celui qui regrette l'epoque ou la premiere chose qu'on lui proposait dans un resto etait "fumeur ou non-fumeur?", celui qui regrette les wagons delicieusement puants de la SNCF avec la buee jaune sur les vitres, celui qui souleve un foulard ou un t-shirt qui trainait par terre et qui retrouve par bouffee des instants particuliers de cette soiree ou il avait vraiment trop fume, meme que c'etait trop bien.

J'ai toujours aime regarder ces paquets qui racontaient des histoires, les "Camel " polonaises au gout de paille qu'on fumait a Gdansk sur la plage enneigee, avec une jeep a la place du chameau, les Yves Saint Laurent avec un filtre couvert de satin tres fin que j'achetais a minuit au tabac a Odeon pour prolonger la nuit apres la derniere seance de cine , les Cartier fadasses de Duty Free, les Malboro Light de Brian Molko, entierement blanches, qui sont juste les americaines que je fume toujours et que j'allume par le filtre une fois sur deux, les menthol pour l'haleine - mais pas les Lucky qui sentent vraiment le E434 a la Hollywood Chewing Gum-, celles aux clou de girofle avec le filtre couvert de sucre que fumait Jerome au Scorp, les Vogue de mon foyer de beton rose grisatre, les fausses Malboro trop seches du Maroc, les Parliament avec le filtre qui ne remplit pas entierement le tube de papier, laissant juste l'espace necessaire pour y deposer de la coke ou?, les Malboro chinoises au rouge plus vif comme les toits de Tiananmen. Et puis sont apparus les messages, avec des differences selon les langues : en France, fumer tue, alors qu'en Espagne, fumer peut tuer, nuance. Et puis ces paquets thailandais avec un corps ouvert sur des poumons carbonises en photo.

Alors j'ai commence a les regarder differemment, ces cigarettes que j'allumais une a une. C'etait toujours des amies, mais moins. Et puis il y a tous ces morts. Et fuckin' Delarue qui essaie de nous faire pleurer sur les histoires de "survivants". Et cette pub avec un megot ecrase dans un pot de creme de jour. Les associations, les numeros verts, les patchs, les chewing gum. Pfff dis-je en ecrasant mon megot dans le cendrier plein. Le cancer, epee de Damocles moderne.

Je me souviens m'avoir souhaite un meilleur futur que celui de "fumeuse".

Mais il y toujours cette premiere bouffee, celle qui a un gout different selon l'heure de la journee. Il y ces ces regards qui scintillent derriere la fumee, ces regards qui ne seraient pas les memes sans le voile bleute, qui coupent la respiration et pour lesquels on oublie un instant la petite colonne de cendres qui grandit peu a peu entre nos doigts paralyses. La couleur de la fumee aussi, grise, bleue, jaune, verte, rose suivant l'humeur et la couleur du ciel.Le plaisir different mais toujours la.

Cigarette I love you but you're bringing me down.

Bande son: Le CastleVania, mon DJ soiree clope
Black Eyes Remix

dimanche 6 janvier 2008

Myths of the near Future




2007

Justice partout, Digitalism nulle part, Les Daft font une tournee mondiale, 3 couillons avec le meme t-shirt sautent sur place avec 20 000 autres personnes a Bercy, et la terre entiere reste sur le cul. Sainte Segolene se ramasse dans ses tailleurs blancs, Sarko n’a pas les pieds qui touchent par terre sur son nouveau trone et personne ne comprend vraiment le conflit du Darfour. Britney se rase la tete et Amy Whinehouse fait scandale sur scene. C’est bien relou les vampires sur Facebook, Ann Scott ne sort toujours pas de nouveau roman, Beigbeder par contre se fait plaisir sur les mannequins russes, je vais a la soiree d’agonie du Pulp et Carla Bruni n’est encore qu’une mannequin par hasard chanteuse. Le bootleg fait legion dans les soirees, L’iphone est a $ 400 from NYC.
Et j’ai toujours cette voiture pourrie.

2008

Dan Deacon partout, Justice nulle part, les slims c’est fini -je vais pouvoir continuer a en porter pepere. Gemma Ward joue dans Black Balloon et Catherine Mc Neil reste la plus belle top de tous les temps. Les lieux hypes toujours hypes? Le Showcase, le PP? non non, le TROTTOIR devant ou il devient delicieusement delictueux de s’en griller une. Sarko cherche comment se faire encore plus remarquer qu’avec Carla, et Jane Birkin refuse encore et toujours de perdre son accent. Ah, t’as ferme ton Facebook? Le dollar remonte et les enterprises du monde entier adoptent Windows SharePoint 2007, c’est l’explosion des applis en ASP.NET 2.0.Le Pulp est mort, son esprit est partout, Ann Scott sort une BD et les soirees Bootie a NYC font salle comble. Les americains comprennent enfin ou est la France, un geek de San Jose, CA, arrive a implanter Skype sur son Iphone.
Et j’ai une voiture un peu moins pourrie.

Bande son: le mauvais gout etant de mise ces temps ci, un petit truc qui sent la disco italinne et le Pento sur l'appuie tete ca change un peu de Teki Latex( bass +10)
Ultracity: 12 year drive