mardi 29 juillet 2008

The Desperately Seeking Susan NYC Tour


"In my hungry fatigue, and shopping for images, I went into the neon fruit supermarket"

Allen Ginsberg, HOWL

Cette semaine, un bazar en deux parties, d'abord la description de la galerie Oceanie Asie du Sud Est entre 1890 et 1946 du MET et puis ensuite la description de la facade du Building occupe par PriceWaterhouseCooper a Times Square.

Non bon partez pas tout de suite il y a aussi autre chose.

Ma derniere visite a NYC remonte deja a avril, il faisait humide et gris, et puis je m'etais retrouvee dans l'avion du retour avec un barda de demenagement legerement deplaisant qui comprenait entre autres un set d'assiettes Target enrubannees dans du PQ, un pied de lampe d'un bon metre 20, une poele a frire, et un lot de fourchettes fort embarrassant, le tout ficele dans un de ces sac IKEA bleus propres a attirer les soupcons d'un douanier nourri de prejuges surement infondes mais inebranlables, au sujet des "personnes transportant des sacs IKEA pour voyager". J en connais pourtant qui ont voyage avec des sacs poubelles. Je dis ca, je dis rien.

La, c'etait cool, je venais essentiellement pour ma BFF venue faire un tour de l'Est americain. Et puis c'est l'ete, et meme si le temps peut etre sacrement moite et chaud, c'est pas comme si je n etais pas habituee aux 100 F d'Atlanta. En tout cas, j'ai eu le bus de Newark super rapidement et puis il y avait bien la Bible dans le tiroir de la table de nuit a l'hotel, et meme le Livre des Mormons, un week end bien parti en somme.


Dans la rue la lumiere ressemblait a celle sur Battery Park dans Desperetely Seeeking Susan et ca m'a donne envie d'aller a East Village, l'ancien quartier rock de New York.


pic: guardian.co.uk

Ginsberg y a ecrit Howl, Madonna y a jauni les murs d'un appart a la fumee de clope, le CBGB y est ne puis mort (on dit que c'est a cause du prix du loyer mais je pense que c est foncierement une programmation metal plutot merdique sur la fin qui a povoque la chute de ce temple du punk). Le quartier est legerement surfait, mais je ne peux m'empecher d'aimer les quelques magasins de vintage encore authentiques (j'entends par la avec des prix honnetes et la dose raisonnable de snobsime desabuse du vendeur, comme chez Metropolis, 43, 3rd Av). J'aime aussi Saint Marks Pl., avec ses vendeurs de fausses RayBan et ses echoppes mythiques qui meritent un pelerinage a chaque visite.



Il y a d'abord Trash and Vaudeville, ou Yoko Ono organisait ses happenings avant que Debbie Harry ou Bowie viennent n'y acheter slims, clous et collants resilles.

Tenue par Jimmy Webb, le type sur terre qui ressemble le plus a Sarah Bettens, la boutique est surtout connue pour la marque iconique Tripp NYC, vendue aussi sur www.angryyoungandpoor.com si ca peut permettre de situer. Du punk
gothique rockabilly bondage, avec juste ce qu'il faut de coupes nickels, de tissus de qualite et d'imprimes novateurs pour se demarquer des daubes proto-punks disponibles maintenant dans n'importe quel magasin de province.

Jimmy Webb au top

pic: flickr

Apres avoir essaye un perfecto plutot sympathique, direction Love Save The Day, le magasin ou Madonna deniche cette extraordinaire veste avec une pyramide doree qui va faire courir Rosanna Arquette pendant 2 h, toujours dans Desperately Seeking Susan.


Un bric a brac qui vend depuis 1985 des fringues vintage plutot aleatoires, mais surtout des masses de jouets des annees 80, de la collection Star Wars des bonbons PEZ aux mini jeux d'arcades en passant par les figurines de Batman ou des Micro Machines en pagaille. La vendeuse devrait enter dans le Guiness des records avec ses 10 cm d'ongles neons qui frisent au bout, sans rigoler.

Un arret grilled cheese sandwich ici :


...et back to Broadway, on leve quand meme la tete sous l'Empire State Building,



.....et on arrete de faire sa francaise qui traverse les rues n'importe comment devant les hordes de taxi jaunes qui bondissent dans un brouillard de klaxons enerves.


Direction Beads World, un magasin de chaines au metre pour mon DIY project de body chain vest.



Mais comme tout voyage a New York ne saurait se limiter a l'agressive Manhattan, rendez vous demain au pays du hipster a guitare sur le dos, qui trebuche en comptant les paires de baskets accochees sur les fils electriques, a Williamsburg, BKLYN.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Williamsburg <3 <3
Vivement demain alors (ou aujourd'hui)