vendredi 1 février 2008

Paris Deficit Disorder


Aujourd'hui, je suis tombee sur une sensation curieuse. Bon, d'abord, comme d'habitude j'ai recu la newsletter du Batofar avec le flyer de la New Wave Day a venir, rien de special, ok, pas grave, on ira cet ete. Et apres j'ai clique sur les "Concerts a emporter" de la Blogotheque. Et puis quelque chose s'est casse la gueule chez moi, comme un poster mal accroche, ca m'a fait vraiment tout drole de voir bouger le vent devant les murs de la Fleche dOr dans le concert de Architecture in Helsinki, de reconnaitre le cafe Justine de la rue Oberkampf dans celui de Beirut, le cafe a cote du Bataclan chez Of Montreal . Et comme ca il y en 81, des concerts, de Keren Ann a Cold War Kids en passant par Arcade Fire et Andrew Bird.
Realises par le francais Vincent Moon, ces videos ne sont pas juste des concerts : avec son style tres particulier, le grain delicatement sale et grossier de ses images, ses contrastes tres forts , il capture le groupe, la musique, mais aussi la rue comme le ferait une photo prise en arrache, spontanee, sans se recoiffer, que l'on prendrait assis a la table un peu bancale d'un cafe a Bastille. On a l'impression de rentrer dans la cuisine de la vie normale autour, celle qui est maintenant loin, qui continue sans moi puisque j'ai en decide ainsi.

Alors par bouffees, des images et des sensations scintillent en surbrillance devant mes yeux, j'ai envie de l'odeur de la chaleur du metro, du bruit sec des portes qui claquent (ce bruit devient tres particulier quand on habite loin, l'entendre dans l'emission Poney Club 54 sur radiocampuparis provoque a chaque fois chez moi un frisson bref mais electrique). J’ai envie de pouvoir regarder la vapeur de mon souffle se meler a la fumee de la cigarette que je fumerai tete en l'air, sous le ciel gris, dans une rue trop en pente. Mais rien que de savoir que Paris sera toujours la meme quand je deciderai d'y revenir, que si je veux, je peux me les enquiller en une nuit, ces 6000 km, ces images prennent une saveur particuliere, rassurantes. De savoir aussi que les gens que j'aime bien vivent la bas, que pour eux je n'ai pas disparu, j'ai l'impression de pouvoir les regarder bouger en tout petit , de pouvoir les transporter avec moi -et avec eux des moments en screenshots- partout ou je vais, comme s'ils etaient dans ce petit snow globe qu'il faudrait faire attention a ne pas retourner trop vite.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Mais mon Hélène! Tu nous manques à mort aussi!!!!!!! Paris n'est qu'un vulgaire bellac sans toi!!!!! Ok, un peu plus grand et peuplé, mais on s'en fout!
C'est marrant l'image de la boule à neige, j'ai un peu la même impression pour toi et san, même si je pensais plus à la boite à bijoux

JelizaRose a dit…

LOOOOL le vulgaire BELLAC, oh mon Dieu ce qu'on peut lire quand meme... c est trop mignon la boite a bijoux.....:-)