mercredi 17 décembre 2008

Fuck It and Enjoy While You Can

This is where I am heading

Apres une semaine de FOU (leve toi a 5h30 AM - pour travailller avec des Chinois qui eux meme attendent des updates d'une equipe indienne qui a commence la veille, tout ca pour que demain on puisse faire la release en Europe qui est en avance de 6h - tu verras), j'ai juste envie d'aller verifier si elle est toujours la.

La Tour Eiffel

Le truc qui pointe toujours en premier de sous les nuages, a travers le hublot parseme de fins cristaux de glace, quand l'hotesse demande d'eteindre les trucs electroniques, et que je ne l'entends jamais, absorbee par les champs kakis aux formes parfaitement non-americaines, les minuscules voitures qui filent sur l'A15 comme des micro machines remontees a bloc et un mix de quelqu'un de francais en full blast dans les oreilles.

Paris I love you and you're bringing me up . A vendredi

vendredi 12 décembre 2008

Even Cowgirls Get The Blues



Le Daft Punk mix pour le defile SS08 de Louis Vuitton . Les nurses de Richard Prince, la jupe catholique frigide sur le devant - aerodynamic- , sexy fillette ouverte derriere -sexual sportswear de Tellier- , une simplicite retro presque ringarde soulignee par presque rien, des accessoires neutres, des couleurs unies classiques pastels deja vues - Human After All- mais inattendues - Da Funk-, precurseures d'un certain style "recession" impertinent (Margiela, Owens, Deleumeester) portees par la dream team des mannequins-stars des 90's (Schiffer, Herzigova, ....), qui ne sortaient pas de leur lit a moins de $10 000 la journee, tu peux toujours courir - Touch It - Busta Rhymes-. Un luxe 2.0 fort et minimaliste, sans compromis et novateur, comme la French Touch a l'epoque.

Pas comme cette annee avec Madonna sur les abris-bus pour Vuitton (!!??) et ces chaussures africanisantes qui ont fait tomber pas mal de filles sur les podiums cet hiver/c'est bon ca va on SAIT qu'on va se retaper une vague ethnique cet ete, style retour aux sources, new futur with Obama tout ca. Y'a plus grand chose de sur mais ca, le retour des thematiques eculees, c'est immuable, c'est comme ca, et c'est tout les 2 ans.

Tout ca pour parler d'une fricassee de simultaneites opportunes, je re-tombe sur ce defile avec Daft Punk et dans la Playlist y'a Tellier ...

Femmes Objets et Barbu Tete a Claques


...et puis je viens d'acheter un Sexuali-Tee de Sebastien Tellier pour AA. Faudrait toujours avoir un t-shirt comme ca - ca couvre / couvre pas en meme temps, une ficelle et c'est une robe, on tortille et c'est une echarpe, rien dessous et c'est le grand jeu - Je, La Mort et Le Rock & Roll de Klosterman et un Diet Coke dans son sac comme kit de survie sur la route....


T'as interet a avoir fait le plein, poulette


...car le desert autour de Las Vegas ressemble puissamment au decor d'Electroma, ou au setup de la video de Kanye West : Flashing Lights (par contre dans le desert du Nevada y'a pas de sexy androides en porte-jarretelles sur le bord de la route, tout juste quelques coyotes, et pas forcement ceux que l'on croit). Et puis c'est fou, Kanye - lui aussi dans la Playlist du defile - fait une ligne de pompes pour LV.

La boucle est bouclee.

J aurais bien aime que nos 2 Thelma et Louise robotises fasse un genre de show a Paris ce Noel. Un truc ou y'aurait eu personne, genre le 25 decembre, limite au Plus Grand Cabaret du Monde si il avait fallu.

mardi 2 décembre 2008

My Texas Chemical Romance


Amateurs d'epopees urbaines, de sueur de club et de trottoirs mouilles, bienvenue !

Je suis donc dans la chambre 205 du Best Western de Clute, TX. On m'a envoye dans le riant decor ci-dessus, situe a 1h de route rectiligne de Houston, sur la cote du Golfe du Mexique recemment devastee par une tornade fort avisee de taper dans le coin. Je pourrai vous parler des maisons sur pilotis sur la plage pas tres loin, a Surfside. Mais je ne le ferai pas car la maison ci-dessous n'existe plus.


Et puis, je n'ai jamais vu un endroit aussi humainement hostile : ici la notion de ville se reduit a une terrain humide signale par un panneau penche, quadrille par des routes desertes qui filent droit entre des entrelacs de tubes en alu, de silos, de cubes en acier et de construction compliquees qui fument, soufflent, aspirent, illuminees dans la nuit comme des immeubles fantomatiques.Des bateaux flottent dans les champs d'herbes hautes, et ce n'est pas une hallucination.

La seule idee de prendre la voiture et d'aller essayer de trouver un drugstore pour acheter un briquet neuf me semble absolument incongrue.Google Map est refractaire quant aux details du coin et il a fallu s'arreter a l'aller demander assistance geographique dans une station Buc-Eee's, ornee d'un racoon hilare coiffe d'une casquette de pompier.


Et, bon sang, les gens adorent donner des directions dans le coin. Du genre, tourner 2 fois a droite apres le nouveau Whataburger, indication plutot naze en elle-meme car j'ai deja vu 2 Whataburger et je n'ai aucune idee du programme d'extension des franchises Whataburger dans le Sud du Texas.

Pas loin de l'hotel, coince entre une chemical plant BASF et une Air Liquide, un etrange carrefour finit de m'achever : a droite, le panneau qui pend au feu indique que la "rue" s'appelle "This Way". Elle croise un peu plus loin "That way", elle-meme parallele a "Any way".

Non je ne suis pa sen train de sniffer de la coke dans un pickup Chevrolet avec un inconnu que j'aurai rencontre a la station Buc Ee's sus-citee.
Il se trouve que je suis assise dans un vehicule de location categorie "Intermediate SUV type Pontiac Vibe ou equivalent", avec un collegue tout ce qu'il y a de plus classique, assez court sur pattes et en forme de poire, affuble d'une coupe de cheveux semi-tragique et de l'invitable putain de Blackberry scotche a la ceinture.
Il est 18h25, et la nuit qui vient de tomber comme une massue est deja noire comme une mousse synthetique. Nous roulons a bonne allure sur "This way" en direction d'un quelconque joint pour le diner.
Je commets une grave erreur en ouvrant la fenetre pour aerer un peu cette espece d'odeur de canelle vanillee des voitures de loc, qui m'evoque toujours une femme un peu vulgaire ou la meche Brise sur les toilettes d'un PMU de province. A l'exterieur, l'atmosphere est epaisse comme du gazoil et chaque gorgee d'air me fait l'effet d'une grand lampee d'acide de batterie. On finit par deboucher devant un resto allemand qui propose a grand renfort de panneaux des Schnitzel et de la Bratwurst arrosee de biere a 9 deg (ce qui pour un ricain habitue a cette salete de Coors Light est juste hardcore).

Il y juste des moments ou se retrouver au fin fond du Texas redneck dans un resto allemand, a ecouter un collegue tellement content de retrouver la Motley Crue de la boite qu'il se lance dans une description de sa station de radio amateur -brandissant un texto d'un tare de la radio originaire de Boring, OR- donne juste envie de se demander :


pics : ngsprints.co.uk, static.panoramio.com, blogspot, restaurantsonline.150m.com