mercredi 29 octobre 2008

Lethal Affair

This is NOT a .gif

miiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip

Picture of my brain , october 29th 2008

TLK 2 U LTR , YALL

mercredi 22 octobre 2008

Hotel 17


L'autre fois a NYC on avait decide d'installer notre QG a l'hotel 17 , cet hotel a 2 blocks de tout, grand comme une boite a chaussures qui a servi de toit a la Ciccone avant qu'elle ne devienne Madonna, et a Woody Allen dans "Manhattan Murder Mystery".


On le comprend, Woody. Amanda Lepore y reside a l'annee, et rien que cette information, ajoutee au fait qu'elle fut la muse de David Lachapelle, devrait suffire pour que vous vous representiez le lieu.


Ambiance ! a l'Hotel 17 pour Amanda et David Lachapelle

Il est presente comme un "budget hotel" - meme si la notion de cheap a NYC est toute relative- et le personnel en livree debraillee porte peu d'attention a la palanquee d'europeens fraichement debarques a Gotham qui s'entassent dans l'ascenceur en bois noir.


C est un lieu a film "noir", et on est absolument abasourdi dans les chambres par les 4 murs ornes de 4 types de papier peints fonces et forcement a fleurs, par la moquette bleu nuit et les stores rouges qui encadrent un mobilier depareille qui luit comme la carapace d'un insecte repugnant. Cet hotel aurait pu etre qualifie de shabby chic, avec ce cote deglingue charmant des endroits de luxe qui ne veulent pas l'etre, mais les moulures laquees des dizaines de fois sont trop rongees pour que ce soit volontaire .
Entrer la-dedans c'est savoir d'instinct que se reveiller la-dedans ne sera pas comme d'habitude.

Pas de salle de bain dans la chambre, mais qu'a cela ne tienne, les couloirs sont si peu larges que l'ont peut passer du seuil de sa chambre au carrelage email flambant neuf de la salle de bain sans poser le pied sur la moquette du couloir qui serpente entre des miroirs piques et des vases postiches peints couleur gunmetal.

Vers 4 Am, les poumons calcines et ralentis par une demi bouteille d'un Bordeaux obscur, je m'enfonce les pieds en avant dans un sommeil fumeux, baignee par le reflet rougeatre d'une ampoule nue sur le store en metal rouge qui cliquete en rythme, mu par le souffle irregulier d'une clim tuberculeuse.
Sous mon edredon champetre qui jure avec les 4 murs a la fois, j'entends Scarlett Johansson dire de sa voix rauque que "There is nothing sadder than a town with no cheers". Je renonce a comprendre pourquoi ScarJo et pourquoi cette phrase.

3 h plus tard, j'emerge au milieu d'un fashion show assez particulier. Des mannequins arrivent pieds en avant, couchees dans des cercueils capitonnes de satin neon qui cahotent sur des rails rouilles, comme des wagons minuscules sur un circuit ferroviaire miniature des annees 50. Au bout de l'ellipse, une grande porte en forme de K. Les cercueils stoppent un a un dans un mouvement continu, le mannequin se leve, place ses membres ecartes dans les pattes du K. Un faisceau laser sabre en une fraction de seconde les pommettes hautes, les clavicules, les coutures des vetements, puis le rayon se diffracte, la luminosite est insoutenable et le mannequin bascule de dos dans un charnier aerien. Au fur et a mesure que les cercueils s'arretent, les filles tombent delicatement dans le charnier, insensibles a "Your Voice" de Santogold.
Le sommet de la pile de membres pales qui depassent de tissus et de cuirs froisses atteint presque le haut de la lettre K. Un rire sardonique eclate, et Marc Jacobs, ou Martin Margiela, allume une cigarette, il ressemble a un gothique peroxyde de Tim Burton.

De l'autre cote du mur, on dirait qu'une famille joue aux Dames, la mere est en train de perdre on dirait et quelques mots saccades en ce qui pourrait bien etre de l'espagnol gresillent dans un talkie-walkie. A l'autre bout du couloir, quelque chose d'agressif est profere en reponse, dans un autre gresillement, mais moins fort.

Premier reflexe de la semi-conscience : l'enervement
2eme reflexe: mon cerveau se met a chercher une justification a ce reveil brutal et je tate le rebord cire de la table de nuit a la recherche du portable. Rien. Je decolle un oeil pour remarquer que ce dernier trempe malheureusement au fond du lavabo, au bout du fil du chargeur qui se perd sur l'email jauni par les ans et la clope. Un mouvement lourd et blase plus tard, et je constate qu'il n'est QUE midi.

Assez curieusement, je suis persuadee que je vais trouver en ouvrant ma porte un ruban "Police Do Not Cross ", ainsi que le sheriff Truman assorti de l'adorable Special Agent Dale Cooper, FBI, en costume 3 pieces et une tasse de cafe a la main, pestant contre le manque de serieux d'un staff complice. Mais je ne suis pas Audrey Horne et ici c'est pas Twin Peaks.

Je decide finalement que l'heure qu'il est offre la possibilite d'un jour plus jeune et plus long, a defaut d'etre plus frais et repose, et puis la promesse cruelle et jouissive d'un decor d'aftermath derriere cette porte -du sang sur les miroirs et des eclats de verre brulants- me fait me lever sans attendre.
La pensee suivante est que finalement ca serait bien aussi de se lever pour enchainer sur un apero avant soiree, vu que comme dirait l'autre, il est toujours 19 h quelque part.
Je m'enveloppe dans l'unique serviette froide et humide, saisit la brosse a dents et m'ejecte de la piece.

En lieu et place de Dale Cooper ou de n'importe quel faune/nymphe en serviette de ces lieux- pour lesquels j'aurais volontiers laisse glisser ma serviette sur la moquette tachee de sang comme dans un Fantasia porno realise par Tarantino- je me heurte a un enorme chariot Rubbermaid jaune recouvert d'une montagne de rouleaux de PQ.

De derriere le chariot qui degage une formidable odeur d'ammoniaque, une voix emerge en espanglais tandis que des doigts appuient frenetiquement sur un boitier en plastique qui couine

- "Hey Carmelita tas fait la 312?"
-"Hell no je suis rentree, y avait une fille le cul dans le lavabo, j'ai pas regarde mais enfin y'avait un mec sur elle qui avait pas l'air de vouloir la pousser uniquement pour se raser"
-"Doux Jesus mais tu veux te faire remiser? T'as pas lu la pancarte, le cote ROUGE, merde !?".

L'Hotel 17 est un hotel pour les gens qui veulent a la fois etre faux decadents et qui aiment le second degre.

Au moment ou je passe prudemment devant Carmelita toute a son ire, je vois dans son regard la lueur malicieuse de celle qui, contente de son coup, vient de tirer les ficelles d'une farce grossiere.

La pancarte etait-elle vraiment rouge? Le couple existe-t'il ? la CHAMBRE 312 existe-t'elle ? Pourquoi a-t-elle besoin de hurler dans un talkie pour parler a sa collegue qui est deja a meme de sentir son haleine ? Qui est VRAIMENT Carmelita?

Film noir, Hitchcock a Mexico ou real life a Gotham City, bienvenue a l'Hotel 17 :-)


y aller : Hotel 17 : http://www.hotel17ny.com/ 225 E 17th St, New York

mercredi 15 octobre 2008

Need for Speed ?

"You can't go on
Thinking nothing's wrong
Who's gonna drive you home tonight"
The Cars - "Drive"

J'ai toujours aime pas mal de trucs, la mode (ah bon), la New Wave, la rhubarbe, les films bien sapes, le metal feminin quand les paroles ont un sens (hum), les microprocesseurs a architecture RISC et lire 3 bouquins en meme temps.

Et puis les voitures aussi, surtout les Fiat 500 (ancien modele),

La Dolce Vita, version Polly Pocket

les Fiat 500 (nouveau modele), les BMW Serie 3 entre 1998 et 2006, les Citroen , les Chevrolet Bel Air, les Cadillac Deville, les Mercedes . Oui, j'assume aimer les chignoles option patate pour bonhomme barreau-de-chaise-au-bec/CSP+.

Mais a la place du conducteur - sans lunettes de soleil avec gants de conduite et paquet de Malbacks Light plein - pas sur le siege de la Trophy Wife. Attention, ceci n'est pas une incitation a la controverse feministe usee au cul comme un bon vieux Levi's en velours. De toute facon je ne sais pas descendre d'un coupe avec une jupe crayon, en amazone armee de talons de 14 qui plus est. Mais j'aime m'imaginer au volant souple d' une CL, fluidifiee dans le traffic, silencieuse et racee comme un vendeur de chez Dior Homme.

A Atlanta je tourne trop souvent la tete : ici, les gens habitent a 8 dans une baraque en carton, par contre 1 bagnole sur 2 est une berline allemande. L'industrie qui marche le mieux a Buckhead est le credit automobile, ou alors on loue sa voiture a l'annee pour toujours pouvoir faire son keke/sa kekette avec le dernier modele. Et il n'y a rien qui m'enerve plus que de voir une Super Sweet 16 conduire un truc a plus de $400 000 , et appeler papa sur l'autoroute parce que le voyant du frein a main est allume.

Les apparences sont parfois trompeuses, vous n'etes pas sur le le site de TURBO

Et puis il y a la nouvelle Mercedes C63 AMG dont l'argument de vente est : 451 chevaux. On dirait bien que Mercedes contribue le nez au vent a ce capitalisme tres legerement catastrophique dont on parle beaucoup en ce moment, toujours plus puissant et toujours plus dirige par la course au profit, qui, comme le pensent un tas d'economistes a raie sur le cote, va sous peu s'effondrer comme une merde et conduire a un nouveau systeme dans quelque chose comme 30 ou 40 ans.

Un nouveau systeme bestial qui epargnera bien sur ceux dont les uniques problemes consistent a feuilleter les collections Croisiere pour trouver une robe pour aller a la piscine, ces gens qui seront les seuls a pouvoir se permettre d'avoir une carriole, comme au moyen-age ?
Ou alors un nouveau systeme ou les gars de l'X option Math Financieres arreteraient de concevoir des produits financiers fumeux pour promouvoir une meilleure repartition des richesses instead?



la magnifique sortie 33, dans mon automobile

En attendant, cette nouvelle AMG est absolument indecente a une epoque comme la notre : elle ne fonctionne pas vraiment a l'eau gazeuse, et puis, sur le systeme d'Interstates toutes defoncees d'Eisenhower, limitees a 65 m/h, 451 ch c'est, je ne sais pas, moi, genre, ridicule?

La seule certitude c'est que si je mets Maman dans cet engin pour rigoler, on pourra lancer un avis de recherche pour le Mad Max local qui arrache impunement le goudron des routes a chaque demarrage. Je disais ca a mon pere dans un email, entre autres considerations automobiles vaseuses, et voila sa reponse....decapante :

"J'attends toujours que le gasoil baisse mais curieusement depuis que le prix du pétrole se casse la gueule, les prix à la pompe ne bougent plus ... Ca commence à ressembler à du Coluche mais en moins drôle . La nuit, certains concoctent des mélanges bizarres au péril de leur vie, d'autres ( les manouches ) se promènent avec des bidons vides et guettent l'automobiliste attardé pour lui subtiliser son coco : ils ne prennent plus le temps de siphonner, ils percent carrément les réservoirs !
Notre voisin Alain roule à l'huile de friture qu'il filtre préalablement dans un vieux képi de gendarme en feutre ( et le respect alors ? ), certains auraient même pissé dans leur réservoir pour voir si ça marche ... Alors un coupé de 451 chevaux dans ces conditions, c'est dur à placer par ici .

Mais leur problème chez Mercedes est ailleurs : comment éviter que l'épouse du PDG n'arrache le gravillon de l'allée qui mène au château ? Surtout que paraît-il ledit PDG n'est pas toujours au courant de l'emprunt ; la badoise ou la wurtembourgeoise n'est en effet plus du tout l'épouse modèle qu'on imagine ! Chez Mercedes on est pour la paix des ménages, alors on a trouvé la parade : la caisse doit détecter si c'est un homme ou une femme qui se met au volant . Si une douceur toute féminine est perçue, un petit miracle technologique s'opère et la voiture redevient une sorte de classe A : limiteur de vitesse, programme de boîte très lent ( genre Renault 5 modèle 1972 ), sécurité anti-patinage, anti-machin, anti-truc, etc ...Bref plus de danger pour les gravillons, ni pour le chat du jardinier . Hélas, ce n'est encore qu'un projet secret car un tantinet sexiste et aux dernières nouvelles, il se confirme que le hic reste la détection de la greluche ou du mimile : ils n'ont pas une idée vers chez toi ? Surtout que pour rester politiquement correct le projet doit pouvoir permettre quand on est une greluche de conduire comme un mimile et inversement : est-ce que tu me suis ? La recherche a de beaux jours devant elle...."


pics:/media.arstechnica.com,southeastroads.com,mainpump.com, channel4.com

vendredi 10 octobre 2008

Halloween Preview

Marc Jacobs in a Lord Of The Dance meets Construction Worker meets punk meets Gwyneth Paltrow Costume, avec le plus grand sac Hermes du monde

Cette annee encore, grand dilemne : que choisir comme costume pour halloween ? J'avoue que j'ai bien ete tentee hier chez Target par ce t-shirt blanc recession-friendly a $ 6.90 qui disait " this is my halloween costume" mais c est quand meme facile.

D'autres diront que je suis deguisee toute l'annee donc autant ne rien changer.

Et pas la peine d'aller chez Party City, ou comme tous les ans il va etre difficile de choisir devant un large choix de slutty sorcieres, slutty infirmireres, slutty demone, slutty policiere, slutty pumpkin, slutty slut tout court.


Mais... a propos d'Hermes, pourquoi pas un costume du dieu avec ceci :

les fruits de la nouvelle collaboration Jeremy Scott/Adidas

Finalement je crois que je vais etre en "depressed about the economy". Et toi ?


pics: hipsterrunof, hypebeast.com

mercredi 8 octobre 2008

New York's Secret Bars

Le week end dernier, le passage d'amis a la fois francais et tres proches a juste ete pour moi une occasion justifiee - pour une fois ! - de monter "a la capitale", NYC.

Ce week end-la par contre, rien de tanscendental ou meme juste interessant au Studio B, et un rapide tour sur internet au boulot avant de prende l'avion m'avait laissee sans veritable plan de soiree, ce qui en meme temps n'est pas plus mal, puisque c'est toujours dans ces cas-la qu'on finit dans des endroits improbables et/ou generalement incroyables. On oublie aussi le Webster Hall (c'est pourtant bientot qu il faut y aller: MSTRKRFT and 80's prom? thrilled !!!) et tout ce que NYC contient de clubs vulgaires et scandaleusement overpriced (Gold Bar anyone?) . Et puis le flyer avait fait l'effet d'une bonne grosse gousse d'ail juteuse sur le vampire que je suis : REPULSION nauseeuse. Le genre de flyer comme ca :

Bon sang , il y a encore des mecs pour croire que ca nous ATTIRE ?

Et puis rien ne vaut un bar de base, une table et quelques verres ben remplis pour se retrouver entre 4 yeux. Notre QG, le Lower East Side. Des rues plus etroites, plus sales et moins eclairees que dans le Village lui-meme. Mais point de Bowery Ballroom ou de Mercury Lounge, plutot quelques bieres bruyantes sur des tabourets de fer blanc, et puis quelque part entre Delancey et Rivington, quelqu'un me pousse dans un de ces petits escaliers de fer tout raides, qui descendent dans les entrailles de la ville, ente 2 volets de metal a chevrons gondoles.

Au dessus du trou noir, une facade muette et passablement decrepie ou l'on peut a peine lire "Lower East Side Toy Company".

WTF!??

Sous terre, mes yeux suivent en tatonnant un tuyau rouille qui serpente arbitrairement sur un mur couvert de salpetre, et finissent par s'accrocher a une petite lueur orange, la-bas derriere de gandes poutres en travers du passage. Posee sur la derniere marche en haut d'un autre petit escalier de fer, la bougie vacille plus fort quand je pousse une lourde porte de bois.

Derriere, c est 1927, la Prohibition, le scintillement feutre d'un club de Gentlemen chics, egrillards et bonhommes, qui savourent quelque tord-boyaux devant une cheminee bourree a craquer de bois de qualite, sous le regard amuse et dubitatif de cerfs fierement empailles.

Abasourdie, je m'enfonce dans un des enormes canapes Charleston matelasses, mon regard suit les moulures mordorees des boiseries, les tranches des gros volumes de cuir alignes avec soin sur une bibliotheque ventrue, cherche le reflet de cette fille qui vient de passer d'un pas aerien sur le parquet miroir couleur miel. Un grand bar en bois sculpte, anime par quelques creatures silencieuses et vetues d'un noir professionnel appelle au vice raffine.


The Gentlemen's Club by Jeffrey Williams

On y sert des vodka/OJ dans tasses a cafe, et le serveur n'oublie pas de poser une delicate cuillere argentee sur la soucoupe. Les verres de bieres sont soigneusement emballes dans du papier kraft et partout dans la salle, des globes terrestres en bois semblent dissimuler un mini bar et les meilleurs cigares cubains illegaux. Oui les memes globes que celui que tante Nadine a achete chez l'Homme Moderne en promo, pour son pavillon de Montesson, 78. Mais dans le contexte de l'epoque, ces gobes sont fabuleux, et on s'attend a voir surgir de nulle part des policiers en veste etriquee et a la moustache lustree, venus verifier que tout le monde se soumet avec un grand sourire a l'interdiction d'alcool generalisee.

Je repense a ce bar de Chicago ,The Green Mill, ou dans les craquements d'un phonographe, un serveur gomine etait venu prendre ma commande en se frisant la moustache avec la voix lointaine et nasillarde des films avec Humphrey Bogart.

Pendant The Roaring Twenties, les mecs savaient se fringuer

Comme la-bas, seuls les jeans, les sneakers et la cruelle absence de l'ecran de fumee de cigares hypothetiques signalent que l'on est en 2008. Voila le genre d'endroits ou j'aurais pu sortir mon porte cigarette et le cruel Ruby Woo sur une robe flapper en soie creme. Mais c'est l'imprevu qui a toujours le plus de charme.

La bibliotheque pivote....

Un type traverse la piece cosy d'un pas tranquille, pour aller s'appuyer legerement sur la bibliotheque. Celle-ci se met a pivoter sans heurts, et l'homme disparait dans une minuscule salle eclairee a la bougie, ou des ombres gigantesques dansent sur les murs chocolat.

Bienvenue dans le New York des bars secrets.


Le lendemain, nous achetons un jean en alu dore chez Trash & Vaudeville nous egarons sur St Marks Place, a la recherche de cette fuckin' cabine telephonique qui nous fait tant fantasmer. Une putain de cabine telephonique, ou, tenez vous bien, la legende urbaine precise qu'il y a un telephone !

Bon OK, le trick la dedans c'est que ce telephone devrait sonner ...dans le vide jusqu'a ce qu'un panneau de la cabine telephonique coulisse pour decouvrir ...un bar secret.

Ah voila c'est bon j ai tout dit le titre de cet article n'a plus aucun sens.

Autant en finir.

Cette cabine telephonique se trouve soit disant dans un Hot Dog joint graisseux sur St Marks Place (non pas le fabuleux Nathan's). Je pense Crif Dogs...



et...a l'interieur, des hots dogs, un mur pop, des tabourets en skai rouge...et une cabine telephonique !!!

J'ai decroche le combine retro, toute fretillante, et en verifiant ma mise en plis dans la vitre de la cabine, j'ai realise que j'etais juste une grande gamine.

Le mur a coulisse de 5 mm , j'ai retenu ma respiration....pour qu'une voix fluette s'en echappe avec peine et me fasse savoir que le bar de 8 m2 etait deja blinde.

Mais au moins maintenant vous savez.

les Adresses :


The BackRoom :102 Norfolk St, NYC 10002 - evidemment, le format tasse a cafe amene a soulever ce detail : un prix peut etre legerement abusif vu le volume d'alcool (dans mon souvenir bien altere par ...l'heure tadive bien sur) je dirais autour de 10 dollars la tasse de 25 cl. Mais cela vaut le coup :-)

Crif Dogs : 113 St. Marks Pl., New York, NY 10009 - $2.5 le Hot Dog. Comment ca c'est pas la question?

Il parait qu'il y en a de nombreux autres, et aussi des restos secrets.....

Wicked

So I bide my time with philosophical questions
Not for nothing but what came first
The chicken nugget or the egg mcmuffin?





Entre 2 portes, comme ca , un track sur lequel je viens de tomber.

C'est pas du tout mon genre, et je ne connais pas du tout Little Jackie, donc comme ca c'est clair je ne vous apprendrai rien, mais enfin ce titre, meme si il va direct a J'ai-fait-un-seul-titre de bien-dans-ma-vie-city, population : Patrick Hernandez, je trouve que c'est worth it.

A ce soir pour des histoires d'alcool et de secrets


thanks to Plimsouls @ Electrorash
pic:www.mercuryloungenyc.com

mercredi 1 octobre 2008

Barack & Roll

Aujourd'hui, un article edifiant est tombe dans ma boite aux lettres, de la part du blog de mode /institution fashionista .com , intitule "Fashion+ Politics is so Fall 08". Je dis edifiant car Fashionista porte souvent un regard plutot humoristique et meme parfois , allez soyons fou et de bonne humeur, merveilleusement acide, sur le fabuleux milieu de la fashion.

On y apprend donc les nouveaux partenariats entre Barack Obama, candidat hype s'il en est , et des designers branches comme Zac (Posen), Marc (Jacobs), the Costello boys, the Rag & Bone boys, Narciso (Rodriguez) charges de produire de bien jolis t-shirts/strings/casquettes a l'effigie de Barack, et destines a lui donner le pouvoir de la casser, la baraque, aux elections qui arrivent a grands pas.

Son site de merchandising doit un etre un des seuls businesses qui tiennent encore la route en ce moment aux US (L'action Google perd 200 dollars mais Obama vient d'embaucher 50 personnes de plus rien que pour gerer les stocks de t-shirts ), et comme l'explique Maria Khomenko, 21, une vendeuse de rue a Union Square "Obama is like a Trademark now".

Le magazine iconique Rolling Stones lui a meme consacre une couv (admirez le halo sacre) :

Il paraitrait que Obama 08 ca sonne un peu comme du Jamiroquai rencontre the Ting Tings.

Ce mec est decidement trop cool . On ne sait pas trop ce qu'il raconte de bien mais en tout cas quand le site CafePress vend du merch politique, Obama rafle 75% des ventes quand Mc Cain lui, atteint a peine les 10%. En meme temps, Mc Cain, il a 72 ans et surement pas la main numerique. Sa fille tient bien un blog, mais bon elle y met surtout des playslists la con, des histoires de sac Prada et aussi qu'elle aime son papa. Elle ferait mieux d'aller a l'ecole au lieu de regarder Gossip Girls. Bref.

Steve Aoki ne sait pas qui est sur son t-shirt, par contre il trouve que le dessin est cool

Les mannequins ont ete vues a la fashion week avec des pins customizes en faveur d'Obama, Marc Jacobs decore sa boutique de Bleecker St avec des casquettes "Obama" , "Biden" et bien sur l'eternel "Make Love not War". Par contre c'est le meme mec qui vend un t-shirt avec un arc en ciel sur lequel est superpose un drapeau Confedere (un drapeau symbole de la segregation raciale et plus generalement du racisme, utilise par des groupes friendly comme le Ku Klux Klan). Qu'a cela ne tienne, la fashionista, plus connue pour son portefeuille que pour son esprit critique, n'y verra que du feu .

Obama fait bien ce qu'il veut, voir sa tete chez Urban Outfitters ne me derange pas plus que ca, mais dans cette histoire il y a quand meme deux problemes : tout d'abord le cote elitiste de ses choix : quand Michelle se pointe 2 fois de suite sur la scene nationale habillee par Thakoon ( un favori de l'industrie, mais parfait nobody pour l'electeur mainstream), quand Barack rend les fashionistas hysteriques en demandant a Alexander Wang de dessiner ce debardeur:



c est sympa , c est hype, ca dechire avec le dernier Vuitton laque mais la fille de Montgomery , Alabama, qui bosse de nuit au Waffle House sortie 12 ca lui passe quand meme largement au dessus de la tete le patriotisme democrate dans Greenwich Village.
Avec son merchandising sur internet, il vise une population jeune, branchee, plutot citadine et bobo, "de gauche " on dirait chez nous. Mais malheureusement (et on l'a bien vu pour Bush), l'electeur du North Dakota a finalement plus de poids dans la decision finale, car si il aime les armes a feu, Dieu et son travail a la fonderie il est aussi en bien plus grand nombre que son compatriote des villes.

Le 2eme probleme, et je pense qu'il s'agit la d'une question plus large encore c'est : et le programme dans tout ca? tu crois que Jessica Stam et Coco Rocha elles peuvent t'en parler du programme? Non, mais par contre elles ont les jolis badges et un sticker sur leur Mac.
Encore une preuve eclatante que les americains sont tres forts pour consommer. Ca , ils gerent.

Imaginez 2 secondes le tableau vivant, c'est soit un business man un peu trop black pour etre credible, avec un plan des plus flous (mais c'est le cote black qui a le plus de mal a passer, meme en 2008, ne l'oublions pas), soit un milliardaire qui se sert d'une poulette decerebree venue du froid qui n'a aucune idee de ce qu'est la politique exterieure et vient de decrouvrir la definition du rechauffement climatique, aux convictions plus que rejouissantes ( anti avortement , surtout apres un viol, hein, ne la remerciez pas).

Si je pouvais voter, je voterai Batman


pics: agentsmithfiles.files.wordpress.com, Obama online store, the cobrasnake.com